ANNEE 2023
ANNEE SCULPTURE
ANNEE SCULPTURE
Construction de l’ARBRE DE VIE
Construction de L’ENFANT A LA FLAQUE DE LUMIèRE
Construction de l’HOMME QUE SOURIT
Construction de LA FEMME A L’OISEAU
L’année 2023 est consacrée aux oeuvres sculptées..
Quand « j’entre en sculpture » tout doit ralentir, gros coup de frein avant de se prendre un mur !!! Ralentir parce que cette technique demande un espace-Temps d’une autre qualité qui n’a rien à voir avec l’agitation du monde autour de soi. Je ne peux entrer dans cet espace spécial de création sans harmoniser nos rythmes.
Création lente où chaque geste, chaque choix va me demander de les sentir, de les réfléchir, de les décider, où il faut attendre la fin du collage, où je ne sais d’avance pour l’Arbre de Vie par ex. la forme de la découpe prochaine.
C’est une énergie bien particulière c’est pourquoi en 2023 j’ai construit, bâti et en 2024, j’y mettrai la couleur.
4 expositions collectives, une tournée valaisanne :
Ils sont LÀ mais ils se dissolvent
Ils sont de LÀ mais aussi de partout
Ils sont LÀ mais aussi ailleurs peut-être
Ils n’ont plus de racines, ils s’effacent doucement pourtant leur corps est tendu vers…LÀ-BAS
Leur regard vers l’intérieur
Silence. »
Bois et fil de fer crocheté, 178 x 90 x 60 cm
Espace ténu, souffle entre deux réalités, équilibre sur une tangente mais aussi, par sa souplesse une liberté sans limite, LE FIL comme une écriture, patience du temps qui tisse sa toile
Toile que se fait fouillis végétal, aiguille qui trace pour raconter la nature, désir du sauvage.
Le trait sait aussi se faire sobre, cerner un contour, une ombre, un visage apparaît puis disparaît rendu au vaste de l’espace blanc.
Et le geste qui préside à l’élaboration de l’image me ramène dans le giron des femmes, à la main ouvrière habile et humble et lente qui crée ce lien intemporel entre passé et présent, suspendant le temps, chantant le Vie.
Œuvres de 1981, 2002, 2022, fidèle, le fil m’accompagne.
ANNEE CARDELET,
ANNEE DENSE,
Concerts, théâtre, assemblées, lectures, contes, visites, résidences artistiques,
pour tous âges; adultes, enfants, adolescents
Bon, on a commencé par un bon ménage et cela en valait la peine!
L’animation ci-dessus est aussi fouillue que les multiples activités de l’année!!
Nous pouvons encore y ajouter de nombreuses visites
Et vous êtes les bienvenus pour proposer, organiser, participer, visiter …
Merci à TOUTES ET TOUS
Carte blanche m’est donnée d’occuper 4 espaces simultanément à Courfaivre, ancienne Usine Condor, à Moutier à la Galerie du Passage, à Delémont au théâtre et à la galerie ARTsenal.
Année 2022, conception de l’ensemble de l’histoire que j’ai envie de raconter et travail d’atelier intense.
Après une « Cavalcade » de bois en relief de 5m 40 x 2m 35, je recommence le dessin et la peinture que j’avais mis de côté quelque temps
Quelques travaux d’atelier :
avec Corentin Aymon au chant, Harley Ferreira, sax, Jean-Pierre Lamon guitare, Pierre-André Woeffray, basse, Raphaël Pitteloud, batterie, Lilo Aymon piano.
Il y avait plus d’inscrits que de places dans la Forêt et donc nous avons organisé une vidéo en direct au lieu-dit de la Cabane, au Cardelet
Légendes valaisannes en mots et musique 3x
Fabienne Monnay Daves et Nathalie Manser
Résidence Pat Genet et Gaétan Charles « Les Ossatures » Cellules poétiques
Résidence Viviane Deurin et Katy Hernan Semelet « Compagnie des trois p’tits points rouges »
Spectacle « Avant/Après »
« Voyage entre les lignes », tous les premiers mardis du mois, échange libre sur les livres
Par le « Point Lecture » lecture sur 3 soirées « Qui a volé la vache à Firmin » et rencontre avec l’auteur Pierre Battaglia
Merci à tous les bénévoles pour leur excellent travail ces jours-là.
Sans vous il n’aurait pas été possible de tout gérer : Accueil, navette de bus entre les lieux, gardiennage, caisse, etc.
Et grand merci aux 15 auteurs/autrices et aux musiciens qui donnèrent leur temps et leur passion en partageant leur art par la lecture et l’écoute avec les visiteurs.
Une installation à la Galerie ContreContre à St Maurice – Valais
Une exposition et des lectures par les auteurs/ trices invités dans le livre au Cardelet à Vérossaz – Valais
Installation à la Galerie ContreContre
15 films vidéo correspondant aux 15 chapitres du livre sont mis en scène
Les gens sont appelés à choisir, s’installer, écouter
Il régnait une atmosphère très surprenante, de silence et de recueillement.
Les spectateurs devenaient vraiment les acteurs de l’installation
les visiteurs étaient accueillis par une centaine de sculptures et le jour « J » du vernissage, par les auteurs/trices invités dans le livre, qui avaient eu carte blanche pour s’exprimer à partir d’une œuvre de leur choix. Certains/es ont même inventé une musique à leur texte.
furent des année où le monde ne fut plus comme avant
Confinement, arrêt des activités, questionnements de tout genre…
Les activités du Cardelet à peine commencées que déjà interrompues
L’exposition de Mase dans le cadre de « Lettres de soie » à peine vernie que déjà fermée
Néanmoins l’exposition eut lieu, réouverte de mars à juillet 2021 et sur rendez-vous grâce à la disponibilité et générosité des « Amis de Mase » Cordial merci à eux
Hani Abbas, dessinateur de presse et réfugié en provenance de Syrie est le protagoniste des écrits …et
Christine Aymon met une touche visuelle au chapelet des mots du voyage sous forme d’une installation : “Terre de passages”.
Le thème cette année est « Lettres d’exil et d’aventure »
La correspondance d’Hani Abbas relate avec « une rare intensité le deuil d’un pays, la peur, la résistance, la colère, l’espoir qui fluctue et l’amour qui triomphe de tout »
Quant à moi, c’est un sujet qui me bouscule depuis longtemps et qui s’est invité souvent par bribes dans mon travail. Dans le petit espace de « l’écurie des chèvres » j’y crée 1 installation faite d’une foule de personnages (lavis sur papier) qui sortent de derrière les écrits d’Hani Abbas, courent jusqu’au toit, retenus par un lien rouge issu de quelques sculptures nouvelles et un chemin de petits formats sur le fil de l’actualité emmenés par des oies…
Qui suis-je pour parler de migration, de déplacés, moi qui vis dans le calme d’un hameau de montagne ?
Mais je suis touchée
Profondément
Soudain, quand l’émotion sort de profondeurs insoupçonnées, qu’elle vous déchire comme une vague, vous savez que vous êtes concerné au-delà de toute logique, vous savez qu’il y a là quelque chose qui remue de vrai. Et d’où viendrait que vous sachiez si bien certaines de ces choses que vous n’avez manifestement pas vécues ? De ces mémoires marquées en vous qui font que vous savez le monde.
Le dessin a cela de magique que, comme un sésame il vous ouvre les portes de l’altérité, vous devenez le paysage, l’arbre, l’animal ou l’humain, il vous fait sortir de l’enveloppe qui vous définit et vous permet l’osmose avec l’entour. Comme une sorte de méditation, mon pinceau m’accueille sur le seuil puis quand la rencontre se produit me fait entrer au cœur de mon sujet. J’imagine puis je suis Samia, Feban… jamais de vrai, pourtant se crée un pont qui quelque part autorise le lien malgré le gouffre béant entre une réalité vécue dans sa chair et celle de son âme.
Et ce sujet des migrants, des déplacés, des déportés, des gens jetés sur les routes, des pieds enflés, brûlants, des estomacs vides, de l’espoir auquel on s’accroche pour ne pas sombrer dans le néant du désespoir, de la chute sans fin dans l’incompréhension la plus grande, de ce cri muet, indicible quand tout sens disparaît …des fois la douleur, la colère, la haine qui nous tord et nous perd de tant de violence autour et dedans…tout cela je peux par mes dessins le vivre, le revivre, tout cela devient/est vrai. Et voilà que d’anonymes, ces points perdus sur l’immensité de l’océan prennent vie et corps.
Au-delà du temps et de l’espace, cette mémoire imprimée en nous que nous pouvons atteindre nous donne alors la possibilité d’aller à la rencontre de l’Autre.
C’est l’ouverture du cœur, modeste tentative mise au monde par l’art.
Fin des grands travaux sur le bâtiment du Cardelet qui est de ce fait prêt à accueillir les activités culturelles de l’ASCAplume.
Visites pour l’art, chants, conférences, aide au bâtiment, activité d’un jour et travail de théâtre sur un week-end, petite exposition lors de « portes ouvertes » où des photos anciennes de ces lieux furent prêtées gracieusement par des habitants du village et montrées.
RÄFFELSTRASSE 28 À ZÜRICH
Cet hiver-là 2019, mes personnages, animaux, végétaux s’installent en ces lieux et rencontrent le public, directement, assis à la même table. Au sein de l’écrin poétique du Daizy, monde vivant et monde de bois, monde réel et monde de l’illusion se rencontrent. De cet écho partagé peut émerger en chacun une histoire unique. Les yeux au ciel, un vol d’oies. Plus loin, un Roi qui dort, repu. Et plus loin encore, une forêt d’arbres évidés abritant des êtres sortis de contes… …un instant faire vibrer vos papilles au milieu d’un monde enchanté…!
Installation « IN SITU » d’une cinquantaine de pièces « In situ » signifie que ce n’est pas une exposition à proprement parlé mais une mise en situation de pièces choisies dans le contexte particulier du restaurant, une mise en scène dans un lieu public.
Préparer une expo c’est aussi se lever au petit matin, charger les camions, conduire décharger, et commencer l’accrochage.
Image de Luc et Cathy Tschupp
Une foule remplissait la Grand-Rue de St Maurice et il en arrivait encore et encore…où pourraient-ils bien trouver place dans la galerie? Alors, juchée sur un tabouret et lui-même sur le trottoir j’ai commencé la visite!
Vous êtes venus nombreux, de toute la Suisse et d’ailleurs! 4700 personnes selon Christian Bidaud le Galeriste.
Quelle joie de pouvoir partager, quelle joie de percevoir des étincelles dans vos yeux. Passés le rideau (qui indiquait la presque fin de la visite) vous restiez rêveurs et sans voix. Je vous en suis extrêmement reconnaissante et m’incline devant votre capacité à voyager, vous émerveiller. Quelque chose au-delà du « pensant » était touché… de l’ordre du sacré, du silence (malgré le bruit qu’il pouvait y avoir par la foule et la résonance des lieux, j’y percevais un silence intérieur, un espace de vacance, une interstice de béance dans lequel peut se glisser subrepticement un embryon de création…en chacun).
L’Art ainsi prend son sens.
Par le déplacement du corps, par les yeux reliés au cœur, par la contemplation et l’action, quelque chose se met en route qui nous invite au pas suivant.
C’est le sens espéré de tout travail d’art pour moi.
Et je suis pleine de gratitude que cela se passe, vraiment.
Quelle joie pour moi que de faire entrer et vivre d’autres dans une proposition leur permettant de faire un chemin personnel, de s’octroyer un moment hors du temps, hors contexte où semble t’il quelque chose de profond et d’essentiel est vibré.
De tout cela, rien ne peut être montré…
L’essentiel est invisible
Alors, à travers la matière, imaginer, imaginez…
L’aventure a commencé il y a une année.
Pas moins d’une quarantaine de personnes y ont participé
Souvent, l’art plastique semble être le fait d’une seule personne, cependant, une exposition ne pourrait pas avoir lieu sans la générosité de nombreuses personnes qui toutes avec leurs compétences particulières m’aidèrent à la concrétiser.
Puis, des centaines de visiteurs laissèrent leur empreinte en confectionnant des petits ballots écrits et dessinés dans la cabane, la modifiant ainsi tout au long de l’expositiion
De tout cœur, Merci!
Fin de cette histoire